Quelles sont les mensurations idéales pour une femme ? Alors que certaines (et même la plupart) se désespèrent d’avoir des seins trop petits, trop gros, de la forme d’une poire, d’une pomme, ou pire d’un gant de toilette, des fesses rebondies, plates, ou en goutte d’eau ! Les jambes ont aussi beaucoup de défaut, leur taille est trop épaisse, et je ne parle pas de leur visage, il y aurait beaucoup à dire sur l’insatisfaction des femmes par rapport à leur corps.
C’est vraiment compliqué de s’approprier cette enveloppe de chair dans un monde qui exige des jeunes filles et des femmes qu’elles soient « attirantes et sexy » selon les critères improbables de la mode actuelle.
Oui mais, quand elles correspondent à ces critères, elles se retrouvent isolées : elles font peur aux autres femmes et n’ont pas beaucoup d’amies, leur relation aux hommes est compliquée car elles sont souvent convoitées telle des proies. Elles ne sont vues qu’au travers du filtre de leur beauté classique, elles se plaignent de ne pas parvenir à se faire connaître en tant qu’être !
Sans compter que le corps se transforme avec l’âge…
Alors ou est l’issue ?
Les vraies relations ne se créent pas à partir de traits physiques. Et ce qui est plus attirant que tout c’est d’être soi même et de s’aimer tel que l’on est. Cela donne un enthousiasme irrésistible !
Je connais bien peu de personnes qui sont ainsi, et en même temps elles ont une sorte de joie de vivre communicative qui donne envie aux autres d’être proche d’elles.
Et ce quel que soit leur poids, leur taille, la forme de leur corps. En plus la joie transforme leurs traits, tout comme le manque d’acceptation opère sur notre corps une sorte de crispation, on peut se recroqueviller, quand on s’accepte notre corps se réjouit et évolue.
Qu’est-ce qui peut produire ce petit miracle ?
Pour les adultes, peut-être un travail sur eux-mêmes, l’abandon progressif du contrôle du corps… Mais là où nous pouvons faire beaucoup c’est avec nos enfants. Quoiqu’il arrive, nos filles sont parfaites telles qu’elles sont, et leur manifester notre fierté de les voir grandir à leur rythme, se développer, leur donnera beaucoup d’élan face au sexisme ambiant.
Nombreuses sont les filles qui abandonnent leur être profond au profit d’une image qui les piège définitivement, en leur faisant croire que c’est ainsi, et seulement ainsi qu’elles seront aimées.
Mais plus que tout c’est leur vitalité et leur audace qui nous « séduisent ».
Et d’ailleurs « le sexisme dans l’éducation » c’est le thème de notre numéro 6 de PEPS magazine, disponible désormais uniquement au format PDF –> écrire à infosparentalitecreative.com
Bonne lecture !
Catherine Dumonteil Kremer
