Quand on ne va pas à l’école

Quand on ne va pas à l’école les relations ne sont pas simples, je veux dire les relations avec d’autres enfants. Je ne veux pas tomber dans les vieux poncifs, et autres images d’épinal faisant de l’enfant qui ne va pas à lécole un demi « sauvage », incapable de se socialiser. D’ailleurs j’ai écrit à ce sujet un article « Se socialiser malgré l’école » dans le numéro 3 de « Ressources Parents ». A l’âge de mes enfants (11,12, 18) on a en général besoin de contact avec d’autres à peu près de la même génération. (ce sera l’objet d’un autre article).

Ma fille aînée a gardé une grande quantité de contacts avec des amis du lycée, et elle les voit très régulièrement, la plus jeune est très amie avec des enfants déscolarisés, (ils habitent malheureusement à 300 kms, elle y va de temps à autre) d’un autre côté il suffit qu’elle aille à la patinoire de Gap toute seule pour se trouver des copains, et la seconde a une copine que nous recevons régulièrement pour environ une semaine, Coline va également chez elle à un rythme régulier.

C’est de cette jeune personne là dont je voudrais vous parler aujourd’hui, elle est vraiment très chouette, j’apprécie beaucoup sa présence à la maison, elle est une espèce de petit rayons de soleil de plus, et la relation entre Coline et elle est très vivante, autrement dit : elles s’engueulent mais elle s’adorent, elles font un super tandem, elles ont même des projets professionnels ensemble qui les font gamberger pendant des heures. Tout ça pour dire qu’il n’est pas si simple de se trouver une amie branchée exactement sur la même longueur d’onde, à chaque fois que j’ai connu cela dans ma vie, ça m’a donné une immense joie et je suis contente que ma petite Coline vive cette relation-là.

Quand Agathe était déscolarisée, avant 8 ou 9 ans les contacts avec d’autres enfants n’étaient pas un besoin impérieux, mais après cette période en arrive une autre, où on a besoin de vivre des amitiés en dehors du cercle familial, on a besoin de construire quelque chose avec d’autres. C’est ce que j’observe avec mes enfants. Il y a le besoin de jouer sans limite de temps (impossible à l’école) plusieurs journées d’affilées, de discuter jusqu’à point d’heure, de partager des tas de trucs sans être contrôlé.

Quand c’est possible, c’est vraiment exaltant, et stimulant pour les enfants, ils vivent dans leur communauté propre indépendament des adultes.

La déscolarisation est très exigeante de ce côté-là, se mettre à la recherche d’amis pour nos enfants n’est pas très facile, mais c’est important, même si les conditions ne sont pas faciles, de considérer cela comme une priorité.

Bonne journée !

Catherine Dumonteil Kremer

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Catherine Dumonteil-Kremer, formatrice en parentalité positive

Avec plus de 30 ans d’expérience dans le soutien à la parentalité non violente, Catherine Dumonteil Kremer a fondé la Journée de la Non-Violence Éducative (JNVE) en France en 2004. Elle a créé le métier de consultant en parentalité et le programme « Vivre et Grandir Ensemble », premier programme français validé par la recherche.

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