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Parentalité Créative

Être ou ne pas être… câlin

Il m’arrive assez fréquemment d’être en relation avec des adultes qui se reprochent de ne pas être câlins… Est-ce réaliste ?

 

Pourtant, nous sommes des êtres de contact. Si j’en crois les divers ouvrages sur ce thème, le contact physique nous est presque aussi nécessaire que l’air que nous respirons… Alors, pourquoi certains d’entre vous semblent comme handicapé avec ce qui s’avère être une source de grand plaisir, doublée d’une nécessité impérieuse ?

 

Une énorme lacune :

J’anime chaque année des dizaines de groupes de parents et mon expérience professionnelle me permet d’affirmer que le nombre d’adultes qui n’ont pas été touchés avec tendresse par leurs parents est de l’ordre de quatre-vingts pour cent parmi les participants.

Pas de câlins, pas de contact tendres… Comment, dans ces conditions-là, donner ce que l’on n’a pas reçu ?

 

Elles témoignent :

« Je comble mes besoins de contact et de câlins avec mes enfants, mais j’ai bien conscience que je ne donne pas, je me répare au fil de mes grossesses », témoigne Adeline F. Pour Barbara S., les répercutions de l’absence de contacts sont très différente : « J’ai toujours eu du mal avec le contact : quand j’ai eu mon premier bébé, je ne pouvais même pas le prendre dans mes bras, je le posais sur un coussin, sur mes genoux, je n’ai pas pu l’allaiter, le peau à peau ne me convenait pas du tout.

 

Heureusement, mon compagnon est plus à l’aise avec le contact physique… »

« Personnellement, j’ai l’impression de demander beaucoup à mon conjoint en matière de contacts, j’adore quand il me prend dans ses bras, je me sens contenue, protégée, ce que je n’ai jamais vécu avec ma mère… », affirme Julie F.

 

Peau contre peau :

Vivre proche de jeunes enfants avides de tendresse peut nous aider à mettre en lumière nos manques et à prendre conscience de ce que nous donnons dans ce domaine, de ce qui nous repousse parfois, de ce qui nous attire irrésistiblement…

 

Que se passe-t-il en nous lorsque notre bébé est dans nos bras, quand notre adolescent est en demande de tendresse, lorsqu’une personne qui ne fait pas partie de notre famille nous étreint ?

Mettons-nous à l’écoute de la sensation corporelle, explorons-la pour apprendre peut-être où elle prend racine…

 

À l’écoute de nos sensations :

Travailler sur nos perceptions pour faire surgir les vides laissés parfois par nos parents va nous aider à ne plus être dans le reproche vis-à-vis de nous-même, mais dans la compréhension de notre histoire.

Et nous ne dirons plus « Je ne suis pas câlin », mais « On n’a pas été câlin avec moi, et je me répare petit à petit ».

 

Comme souvent, la prise de conscience est le premier pas sur le chemin de nous-même !

 

Catherine Dumonteil Kremer

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