Sans punition, et si on essayait ?
Sans punition pour la plupart des parents, cela semble bien compliqué… La fessée, on peut s’en passer d’accord, mais la punition ? Que nous reste-t-il pour « faire comprendre » à l’enfant que ce qu’il fait n’est pas juste. Oui, c’est bien compliqué d’envisager la vie sans aucune répression.
La punition est comme une roue de secours gardée dans un coin, elle peut servir pense-t-on, il y a des moments où on ne peut pas faire autrement.
Pourtant il existe une autre vision des actes de l’enfant, avec cette vision une compréhension se développe, et la punition n’a plus sa place, elle semble complètement incohérente avec les objectifs d’épanouissement de l’enfant que nous avons pratiquement tous.
Elle blesse alors que la souffrance ne permet pas à l’enfant d’apprendre de ses expériences. Elle lui apprend à rester dans les rails pour éviter les blessures, à ne plus prendre aucun risque, puis une fois devenu grand, à se contenter en définitive de vivre une vie conforme sans éclat, de peur de faire des erreurs… Je me demande aussi si elle n’est pas à la racine du découragement des adultes, puisque tout petit nous étions rapidement découragés d’essayer et surtout des aventures périlleuses (comme ouvrir le placard du buffet et manipuler la vaisselle) nous n’essayons plus vraiment ou au prix d’efforts démesurés.
La punition n’apprend pas à comprendre, ou à aimer, à agir dans le but de protéger, de respecter, elle apprend simplement à éviter la sanction.
L’évitement finit par prendre beaucoup de notre attention, et la peur domine dans un domaine où elle n’a aucune efficacité : le développement de « l’intelligence ».
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Eh bien oui, ça se fête ! Et nous sommes de plus en plus nombreux à faire la fête toute l’année à ce sujet !
Bonne journée à tous
Catherine Dumonteil Kremer