L’ingrédient principal de la cuisine…

Publié le 2 janvier 2006

Concernant la cuisine il y a un élément que j’ai découvert fort tard… Après l’avoir découvert j’ai du tenter de le comprendre, mon esprit « cartésien » se refusait à croire une telle donnée…

J’adore manger, mon père n’a jamais loupé une édition du guide michelin, enfant, en vacances, nous ne manquions jamais ne nous arrêter dans une de ces lieux fascinants pour les papilles, ruineux pour le porte monnaie, et destructeur pour la santé, (mais c’est une autre histoire) j’en ai gardé une attraction pour la gastronomie, je pratique bien moins, mais j’y pense de temps à autre.

J’aimais bien la cuisine de ma mère qui excellait dans la réalisation de certains plats. Je suis en ce qui me concerne une cuisinière moyenne. J’ai commencé ma vie dans mon premier appartement en déjeunant au restaurant quotidiennement, et en mangeant de temps à autre une boîte cassoulet : un miracle de la gastronomie française ! lol

J’ai soustrait mon premier enfant de cette « magie culinaire » en achetant un appareil qui me permettait de faire pour lui seul des petits plats composés de produits frais, assaisonnés avec gôut.

En effet sans assaisonnement point de salut, de goût, de fête des papilles ! C’est ce que je croyais en tout cas.

Je suis devenue plus « raisonnable » sur le plan culinaire quand ma famille s’est agrandie. Malheureusement si j’aime manger, je n’ai aucun intérêt pour la cuisine. Je m’y ennuie beaucoup, je ne suis pas de celles et de ceux qui

recherchent avec passion l’alchimie parfaite, la combinaison d’épices qui réjouira le palais de ceux qui dégusteront mon plat !

Je ne prends même pas de plaisir à faire une cuisine familiale moins créative, et fantaisiste !

Après la naissance de ma troisième fille, j’ai rencontré une femme avec qui je partageais beaucoup. J’allais souvent chez elle pour déjeuner, et là miracle : Absolument tout ce qu’elle préparait était délicieux, et très simple ! Quand elle se rendait chez nous, dans un panier tressé elle embarquait ses plats en terre cuite, dont le contenu nous ravissait tous.

Elle me donnait toutes ses recettes, et quand je les réalisais chez moi, je trouvais toujours qu’il y manquait quelque chose !Je faisais pourtant tout ce qui était indiqué sur le papier que m’avait donné mon amie, mais rien n’avait le même goût !!!

Cela me tarabustait, je ne comprenais pas ce que je ne faisais pas « correctement » je cherchais quel ingrédient pouvait bien manquer à ma cuisine ! Quand je comparais notre manière de faire, la mienne me semblait infiniment plus efficace et productive, plus rapide ! Je préparais mes ingrédients, un coup de mixer, je déversais le contenu dans un bol en plastique et c’était fini ! (le mixer n’avait pas toujours sa place dans l’exécution de ces recettes mais ce n’est qu’un exemple.)

Mon amie elle, n’avait aucun appareil électrique pour sa cuisine, elle faisait absolument tout à la main y compris râper les carottes. Pour moi c’était une hérésie, avec parfois huit enfants à la maison, je me demandais combien de temps j’aurais du passer à cuisiner. Elle n’utilisait aucun objet en plastique… Et quand je me suis mise à l’observer, j’ai compris qu’elle était si présente à elle même, que chaque mouvement de son corps était harmonieux, elle dansait presque, elle mettait beaucoup d’attention dans ce qu’elle faisait, et de l’amour aussi !

C’était donc ça ! Il me manquait le principal, ce qui faisait la différence c’était l’amour et l’attention, et dans la façon de faire et d’être j’avais beaucoup à apprendre…

Malgré toutes mes lacunes en cuisine, j’ose vous proposer une rubrique « miiiiiam », pourquoi ?

Parce que les repas sont une tâche qui revient plusieurs fois par jour et cela peut vraiment devenir fastidieux à la longue, parce que nous pouvons gagner du temps et de l’énergie en partageant nos meilleures recettes, et aussi parce que la cuisine peut être un jeu !

La raison principale est quand même que l’alimentation est notre carburant principal, et ce que l’on ingère a un impact direct sur notre santé, notre humeur, notre élan vital !

Grâce à mon amie, dont j’appris depuis que la grand mère écrivait des livres de cuisine qui ont été des best sellers en Angleterre, je sais que selon les périodes de la vie, notre ressenti, nos maladies certains aliments vont nous convenir ou pas. Elle n’a jamais éliminé un aliment de son régime, mais plutôt tenté de voir ce qui convenait le mieux à elle et sa famille en fonction de l’état de chacun. Je sais aussi que l’attention a de l’importance, et que même si je ne peux préparer qu’un seul plat par an avec attention, présence à moi même, et amour pour ceux qui le dégusteront, c’est déjà un pas vers la conscience dans la cuisine !

Chaleureusement à tous.

 

Catherine Dumonteil Kremer

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Avec plus de 30 ans d’expérience dans le soutien à la parentalité non violente, Catherine Dumonteil Kremer a fondé la Journée de la Non-Violence Éducative (JNVE) en France en 2004. Elle a créé le métier de consultant en parentalité et le programme « Vivre et Grandir Ensemble », premier programme français validé par la recherche.

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