Le pouvoir de la danse

Le pouvoir de la danse

Le pouvoir de la danse

Dansez maintenant !

Quand mes filles ont su marcher, elles se sont mises à danser. Leur danse était spontanée et magnifique, elle venait de l’intérieur. Nulle convention ne présidait à leur mouvement, seule l’impulsion du vivant en elles, guidée simplement par une musique inspirante qui suffisait à donner à leurs gestes une grâce primitive pleine de justesse.

Inscription à un cours

Je les ai aussitôt inscrites à un cours de danse, mais je ne pouvais pas mieux faire pour anéantir cet élan en elles. Elles sont passées d’une danse primitive impulsive à une fade reproduction de formes.

La danse n’était plus une expression de soi liées au rythme mais une manière de se fondre dans un moule gestuel très conventionnel.

J’ai beaucoup appris de cette étape qui a été très brève. L’enseignante de ma fille aînée jugeait que celle-ci n’avait pas un corps de danseuse, et celle des deux dernières ne permettait l’accès aux toilettes qu’une fois la séance terminée.

Cela a mis un terme très rapide à cette activité. Pour autant, mes filles n’ont pas cessé de danser avec passion et elles ressentent toujours de la joie à bouger en rythme.

Subitement, à l’écoute d’un air que nous aimons, nous nous lançons ensemble dans une sarabande endiablée. Ce sont des moments de pur plaisir, qui nous stimulent et nous donnent beaucoup d’énergie.

Le pouvoir de la danse :

J’ai souvent pensé que nous n’utilisons pas assez le pouvoir de la danse ni celui de la musique.

Danser me met de bonne humeur lorsque je traîne la patte, ce qui arrive somme toute assez souvent, surtout lorsque je m’apprête à m’adonner à des tâches répétitives.

Je balaye donc mieux au rythme d’une musique que j’aime. Si, si, essayez, vous verrez, ça marche.

La danse permet de changer la couleur des humeurs, d’éliminer les tensions. Il suffit de s’y mettre lorsque l’énervement nous gagne. Les enfants adorent ça, quand les parents ont parfois oublié la joie que cela procure de bouger, de se défouler, de se sentir un peu plus vivant !

La danse pour travailler sur soi et en soi :

Ces dernières années, j’ai redécouvert la danse en tant qu’expression, au travers d’un rythme, de ce que je suis. Tout comme mes enfants lorsqu’ils étaient petits, je ressens le plaisir d’être présente à moi-même, d’être à l’écoute de ce que mon corps veut exprimer au travers d’une impulsion gestuelle.

C’est une manière de mieux me connaître et de constater également à quel point le mouvement m’a manqué pendant de nombreuses années.

Il m’a manqué de considérer que mes gestes étaient beaux, simplement parce qu’ils venaient de moi. La recherche de perfection, la peur d’être jugée dans des mouvements que j’estimais maladroits m’a coupé du plaisir de danser. Je me retrouve enfin, grâce à mes enfants et au travail de danseurs qui se sont centrés sur eux-mêmes et sur le mouvement spontané de leur corps.

Je réapprends à « vivre sensitivement, à réhabiliter les sens que notre culture éloigne et dénigre le plus souvent (la chair est pêchée, les sens sont trompeurs etc.) »

C’est une recherche profonde, qui me permet de faire évoluer dans une autre direction le travail sur moi que j’ai entrepris à l’arrivée de mes filles.

Ce qui ma particulièrement aidée à me lancer, et j’espère que cela vous fera envie, c’est la « méthode » de Gabrielle Roth, une danseuse américaine qui a mis au point la danse des cinq rythmes. Sur un DVD, J’ai regardé d’abord ces personnes si différentes : jeunes, vieilles, rondes, maigres, si belles dans leur différence et leur mouvement qui paraît du coup tellement juste parce qu’il vient de ce qu’elles sont.

Cela m’a touchée au plus profond et m’a enseigné bien plus que n’importe quel cours de danse.

Alors, cela vous tente ? Je vous souhaite de belles expériences.

Note : J’ai bien conscience qu’il existe des cours plus respectueux des enfants et de leurs besoins, mais la situation même d’enseignement est particulière et à très souvent tendance à modifier durablement les capacités naturelles des enfants.

Bien entendu, cela dépend de leur âge et de leur motivation. Un bambin n’a d’autre désir que d’être. Un accompagnement serait peut-être plus adapté ?

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